L’enfant apprend à avoir confiance en lui, à parler de ses émotions, à communiquer dans le respect et à reconnaître ce que les autres ressentent. Il apprend aussi à être autonome et responsable de ses actes. L’approche bienveillante s’appuie sur les travaux de plusieurs chercheurs en lien avec l’empathie dans la communication et sur les dernières découvertes concernant le développement du cerveau. Chez le jeune enfant, la région frontale du cerveau, qui permet de raisonner, de résoudre des problèmes et de résister aux impulsions, est encore en formation. Pareil pour le système limbique, qui sert à contrôler ses émotions. Cette immaturité du cerveau explique plusieurs comportements, et l’éducation bienveillante en tient compte.
L’éducateur accompagne son enfant au lieu de le contrôler ou de le dominer. Il favorise l’autonomie et la responsabilité en proposant un soutien plutôt qu’une contrainte. Il est important de trouver la juste place auprès de l’enfant, en l’accompagnant sur son chemin sans l’entraver, le pousser ou le dévier.
En adoptant des pratiques positives, l’adulte a toujours de l’autorité, mais il l’exerce avec douceur. Quand il y a un problème, l’enfant est impliqué dans la solution : on responsabilise plutôt que de faire obéir par la peur. Les punitions ne sont pas utilisées, car elles humilieraient l’enfant au lieu de lui apprendre à bien agir. L’enfant est encouragé à poser un geste de réparation ou à vivre les conséquences de ses choix de façon rationnelle et logique.
Aimer l’enfant suppose de l’accepter totalement tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit. Comme le dit Aletha Solter : « Les jeunes enfants sont naturellement bruyants, curieux, désordonnés, obstinés, impatients, exigeants, distraits, égocentriques et débordants d'énergie. » C’est à nous, adultes, de nous accommoder de la nature de l’enfant.